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La Commission européenne intensifie les négociations avec chaque sous-région A.C.P. en vue de conclure un accord de partenariat économique avant la fin de l’année 2007. Pourtant, encore nombreux sont les acteurs de terrain mais aussi les décideurs qui ne perçoivent pas clairement la portée de ces accords qui vont régir le commerce entre les deux régions, et leurs impacts sur les agriculture d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Dans ce contexte où sont surtout médiatisées des positions de négociations, l’Inter-réseaux développement rural éditeur de la revue, a jugé indispensable de revenir de façon didactique sur les enjeux de cette négociation, et de présenter les analyses des experts et les points de vue des acteurs. Le Bureau Issala a fournit un appui technique à l’équipe de rédaction pour la conception éditoriale de l’ensemble du numéro. Roger Blein propose une rétrospective des relations entre l’Europe et les A.C.P. depuis la décolonisation dans un article dont le titre résume à lui seul l’ambiguïté du partenariat : « 40 ans de “je t’aime moi non plus” ». En association avec Vincent Ribier du Cirad ils font un bilan contrasté mais sans concession des précédents régimes commerciaux. Le supplément propose une vue d’ensemble des échanges entre l’UE et les pays A.C.P. sous la forme d’une carte réalisée par le Bureau Issala. Le numéro est également disponible en version anglaise.
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Rappel : Dans le cadre de la négociation des accords de partenariat économique (A.P.E.), l’Afrique de l’Ouest doit préparer son offre d’accès aux marchés : quels sont les produits couverts par la libéralisation des importations en provenance de l’UE ? Quels sont les calendriers de désarmement tarifaire (diminution des droits de douane) et quels sont les produits sensibles que la région souhaite exclure de la libéralisation temporairement ou définitivement ? Ces produits sont jugés sensibles au regard des enjeux socio-économiques, des enjeux de sécurité alimentaire, de développement rural, ou de lutte contre la pauvreté. Parfois c’est pour des raisons liées au rôle de ces produits dans la dynamique d’intégration régionale. Enfin, et c’est crucial pour les économies de la région, certains produits procurent des taxes douanières décisives pour le budget de l’État et doivent à ce titre être protégés tant qu’une réforme fiscale n’a pas permis de les remplacer.
L’Afrique de l’Ouest s’est dotée d’une méthodologie pour la détermination des produits sensibles qui impliquent chaque pays. Elle repose sur une méthode commune, multicritères, et sur des concertations avec les acteurs des secteurs de production.
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), les deux institutions régionales chargées de la négociation avec l’Union européenne, ont tenu un important séminaire régional à Ouagadougou du 29 janvier au 2 février 2007. Ce séminaire a été prolongé par un séminaire de formation des ressources humaines nationales (Dakar du 28 juin au 2 juillet 2007).
Ces séminaires étaient organisés avec l’appui technique et financier de l’IC.T.S.D., du Hub rural, du C.T.A., du ministère français des Affaires étrangères et de l’Agence française de développement. Le Bureau Issala à fourni son appui méthodologique et technique à la préparation et à l’animation des séminaires.
Depuis, les travaux ont commencé dans chaque pays pour identifier les produits sensibles. Un consortium de bureaux d’études régionaux et internationaux a été constitué pour appuyer les experts nationaux et les comités A.P.E. responsables de la conduite du processus. Ce consortium associe le Bureau Issala, l’IRAM, le GRET, le LARES et le GREAT. Le financement de cette expertise est assuré par l’Aide française.
Documents du séminaire :
La synthèse des débats et conclusions du séminaire, en version word et power point
La démarche régionale pour la détermination des produits sensibles, en version word et power point
En plus de cette dernière séquence consacrée à la méthode régionale, sont désormais disponibles les contributions et communications des trois autres séquences du séminaire :
séquence 1 : les enjeux de la libéralisation commerciale
séquence 2 : les méthodes de détermination des produits sensibles
séquence 3 : les instruments de politique commerciale appropriés aux produits sensibles
Plus généralement, le Bureau Issala est associé au bureau LARES du Bénin pour délivrer un appui au Secrétariat de la CEDEAO dans la préparation des négociations de l’A.P.E.
À l’initiative du ROPPA, le Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest, les organisations paysannes de cinq sous-régions des pays Afrique-Caraïbes-Pacifique (A.C.P.) ont évalué le processus de négociation de l’A.P.E. de leur région avec l’U.E. Cette évaluation vient alimenter la revue à mi-parcours prévue dans l’Accord de Cotonou et réalisée actuellement par le groupe A.C.P. et la Commission européenne.
Ce travail constitue un regard des organisations paysannes sur le déroulement de la négociation et l’orientation qu’elle prend. Elle s’attarde sur les conséquences pour l’agriculture et propose des alternatives à la mise en place de zones de libre échange. Le FIDA, la F.A.O. et des O.N.G. européennes ont apporté leur concours. Le Bureau Issala a été mobilisé par les organisations paysannes pour assurer la coordination méthodologique des consultants, contribuer à l’évaluation en Afrique de l’Ouest et à la synthèse de l’ensemble des travaux.
Le résumé du rapport Afrique de l’Ouest
La synthèse A.C.P. : français & anglais
L’ensemble des études d’impact en Afrique de l’Ouest sur le site de l’Inter-réseaux.